Pollution : 300 millions d’enfants respireraient un air toxique

Une semaine avant le lancement de la COP22, la conférence de l’ONU sur le climat, une étude de l’Unicef a révélé qu’environ 300 millions d’enfants respirent de l’air pollué. Ce chiffre représente un enfant sur sept dans le monde, vivant dans un quartier où la pollution de l’air extérieur dépasse six fois les normes internationales. Pourtant, d’après ce même rapport de l’Unicef, cela entraîne en grande partie la mortalité infantile.

Analyse de la pollution de l’air à l’intérieur et à l’extérieur des habitations

Ce rapport qui se base sur l’imagerie satellite prouve que deux milliards d’enfants subissent une pollution atmosphérique allant au-delà des normes tolérées de qualité de l’air établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette pollution de l’air dérive notamment de l’incinération des déchets, de l’utilisation abusive de carburants fossiles, de la poussière et des émissions de véhicules.

Le Pacifique et l’Asie de l’Est enregistre le nombre le moins élevé d’enfants qui respirent de l’air toxique avec 450 millions d’enfants. L’Afrique dépasse ce chiffre avec 520 millions d’enfants. Cependant, c’est surtout en Asie du Sud que le nombre est le plus élevé avec 620 millions d’enfants.

La pollution de l’air à l’intérieur des logements a également été analysée par les responsables de ce rapport. Celle-ci est causée par le bois et le charbon servant à se chauffer, à cuisiner, et concernent notamment les enfants issus de famille pauvres habitant les zones rurales des pays en développement.

Un appel lancé aux dirigeants mondiaux

L’Unicef a profité de la conférence de l’ONU sur le climat, la COP22, qui a eu lieu à Marrakech au Maroc du 7 au 18 novembre 2016 pour lancer un appel aux dirigeants du monde. L’objectif de cette organisation était d’inciter ces derniers à réagir sans tarder afin de diminuer la pollution atmosphérique dans leur pays.

L’Unicef s’est appuyé pour cela sur des chiffres découlant d’une récente analyse qu’elle a mené. Cette dernière montre qu’un enfant sur sept dans le monde, soit 300 millions d’enfants respirent de l’air pollué surpassant six fois les normes internationales. Nocif, cet air attaque le cerveau et les poumons de l’enfant causant sa mort. Il faut savoir que son système immunitaire, son cerveau et ses poumons ne sont pas encore totalement formés et qu’il respire plus vite et aspire plus d’air qu’un adulte.

La mortalité infantile découle ainsi majoritairement de cette pollution atmosphérique. D’après le Directeur général de l’Unicef, Anthony Lake, 600 000 enfants de moins de cinq ans meurent tous les ans à cause de cette dernière, tandis que l’avenir et la vie de millions d’autres sont menacés.

Les recommandations de l’Unicef et de l’ONU

Pour protéger les enfants et améliorer la qualité de l’air, l’Unicef demande aux dirigeants du monde de prendre différentes mesures d’urgence dans leur pays. Elle les encourage à simplifier l’accès aux soins médicaux, en organisant notamment des campagnes de vaccination afin qu’ils soient moins vulnérables aux maladies respiratoires. L’agence de l’ONU les encourage notamment à faire des efforts pour respecter les normes internationales de qualité de l’air en diminuant l’utilisation des énergies fossiles.

L’ONU invite également à une meilleure gestion des déchets pour diminuer le volume de détritus brûlés dans les collectivités. Elle recommande que les sources de pollution telles que les usines soient éloignées des terrains de jeu et des écoles. Selon elle, la qualité de l’air dans les logements peut être améliorée grâce à des gazinières plus propres.